Soutenance de thèse Guenola Inizan, “Politiser l’habitat soviétique à l’heure de sa démolition. Mise en œuvre, perceptions et contestations de la Rénovation à Moscou”, mercredi 25 septembre
Bonjour à toutes et à tous,
Guenola Inizan soutiendra sa thèse ce mercredi :
“J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de ma thèse en géographie, intitulée Politiser l’habitat soviétique à l’heure de sa démolition. Mise en œuvre, perceptions et contestations de la Rénovation à Moscou”.
Celle-ci aura lieu le mercredi 25 septembre, à 14h à l’Université Lumière Lyon 2 (Campus Berges du Rhône, 18 quai Claude Bernard, Palais Hirsch, Salle Léonie Villard)devant un jury composé de :
Bianca BOTEA, Professeure des universités, Université Lumière Lyon 2 – examinatrice
Olga BRONNIKOVA, Maîtresse de conférence, Université Grenoble Alpes – examinatrice
Lydia COUDROY DE LILLE, Professeure des universités, Université Lumière Lyon 2 – directrice de thèse
Julie DESCHEPPER, Maîtresse de conférence, Université d’Utrecht – examinatrice
Fabrice RIPOLL, Professeur des universités, Paris-Est Créteil – rapporteur
Olga VENDINA, Directrice de recherche à l’Institut de géographie de l’Académie des Sciences de Russie – rapportrice
Vincent VESCHAMBRE, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Rize, Centre Mémoires, cultures, échanges de la Ville de Villeurbanne – examinateur
Si vous souhaitez y assister à distance, merci de me le signaler par retour de ce mail pour recevoir le lien de connexion.
Vous êtes également chaleureusement convié·es au pot qui succédera (dans le même bâtiment,salle – 142).
Bien cordialement,
Guénola Inizan
Résumé de la thèse :
Cette thèse s’intéresse à l’habitat khrouchtchévien et à la dimension spatiale de sa politisation à Moscou dans le contexte de la Rénovation. Lancé en 2017 par le maire de la capitale russe, ce programme prévoit, en quinze ans, la démolition d’environ 5 000 immeubles d’habitation, datant principalement de la fin des années 1950 et des années 1960 et caractérisés par leur architecture à quatre étages. La construction en masse de ces immeubles dans toute l’URSS, dans le cadre d’un programme initié par Khrouchtchev marquait un renouveau idéologique et des progrès techniques. Depuis, ces immeubles ont été traversés par les mutations du secteur du logement, notamment la privatisation, à partir des années 1990. Ils occupent toujours une place considérable dans les villes post-soviétiques et la question de leur entretien se pose dans chacune d’elles. Le programme moscovite est néanmoins unique et inédit par son ampleur. Menaçant soudainement une strate urbaine présentée comme vétuste par les acteurs publics, l’annonce de la Rénovation a conduit les habitant·es à formuler, en réaction, l’attachement ou l’assignation à l’espace résidentiel, provoqué la contestation ou l’approbation, les craintes ou les espoirs. Les diverses perceptions du programme se sont traduites par un investissement inégal des dispositifs de consultation (en particulier, un vote « pour » ou « contre » la démolition) et des mobilisations contestataires. Ce sont les discours et pratiques d’appropriation de ces espaces résidentiels par les acteurs publics et par les habitant·es qui sont ici mis en perspective. Il s’agit de déceler comment ces appropriations de l’espace résidentiel traduisent et participent à (re)produire ou modifier des rapports de pouvoir, entre les habitant·es et vis-à-vis des acteurs publics.
Étudiant la mise en œuvre de ce programme de rénovation urbaine, ses perceptions et ses contestations, cette thèse cherche à contribuer à la géographie sociale de l’habitat et des rapports de pouvoir dans les villes postsoviétiques. La méthodologie articule une analyse de discours des acteurs publics et une approche cartographique et ethnographique des pratiques et représentations habitantes, à partir d’un terrain conduit dans deux arrondissements de Moscou, dont l’un constitue le cas d’étude principal. Contextualisés dans le temps long de la production de l’espace résidentiel soviétique et postsoviétique (partie I), les discours officiels et les dispositifs institutionnels sont analysés pour y identifier la représentation des zones résidentielles ciblées et la place conférée aux habitant·es dans le processus de démolition-reconstruction (partie II). Une approche ethnographique et cartographique des réactions habitantes (mobilisant des entretiens et les résultats d’un vote pour ou contre la Rénovation organisée par la mairie au printemps 2017) met en perspective les caractéristiques des logements concernés, les trajectoires résidentielles et les perceptions de la démolition (partie III). Des entretiens et des observations permettent d’identifier les ressorts contextuels de l’émergence de mobilisations contestataires face à la Rénovation, leurs répertoires d’action et leurs enjeux (partie IV).“
Les représentant.e.s des doctorant.e.s
Source de l’image : Métropolitiques, 2023
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Représentant.es des doctorant.es (23 septembre 2024). Soutenance de thèse Guenola Inizan, “Politiser l’habitat soviétique à l’heure de sa démolition. Mise en œuvre, perceptions et contestations de la Rénovation à Moscou”, mercredi 25 septembre. Blog des doctorant.es du laboratoire EVS UMR 5600. Consulté le 16 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12c6g

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